Votre guide pour le tourisme à Madagascar

Le tourisme éthique et durable à Madagascar

 

Dans la dernière semaine de mai 2012, on a eu les Assises du tourisme éthique et durable à Madagascar qui s’est concentré sur ce type de tourisme qui favorise les communautés locales et le développement d’infrastructures durable et respectueuses de l’environnement. Ces Assises ont insistées sur le développement du tourisme et du potentiel de Madagascar dans ce secteur avec sa biodiversité unique au monde. Mais le fait est que ce n’est qu’un discours et que la réalité sur le terrain est bien différente. Pendant des années, les opérateurs économiques étrangers ont monopolisés la plupart des secteurs touristiques de Madagascar de l’organisation des attractions touristiques jusqu’à l’hébergement et la restauration. Le destination d’Anakao au large de Tuléar est contrôlée à 98 % par des opérateurs européennes. Dans ces conditions, parler du tourisme éthique et durable relève de la gageure sinon d’une douce utopie.

Le tourisme éthique et durable sont deux choses différentes. Le tourisme éthique s’attache à respecter la destination en supprimant des fléaux tels que le tourisme sexuel ou le tourisme de masse. Le tourisme durable va dans le même sens sauf qu’il se concentre principalement sur la participation des communautés locales sur les activités touristiques.

On peut se demander pourquoi Madagascar reste l’un des pays les plus pauvres tandis que la manne du tourisme est considérable ?

Pour que l’économie décolle, il faut que les revenus des secteurs touristiques retournent dans l’économie malgache ce qui n’est absolument pas le cas aujourd’hui. Les plupart des opérateurs étrangers ne sont que des filiales de grands groupes internationaux et il évident qu’ils ne vont pas verser un kopeck dans l’économie locale.

Les Assises internationales du tourisme à Madagascar ont surtout parlés de la promotion du tourisme vert, des parcs nationaux et de la promotion de la biodiversité. Bien que ce soit une bonne chose, ce serait une erreur de négliger le tourisme balnéaire avec les nombreuses destinations et leurs plages de rêve. Le tourisme vert implique que le touriste doit découvrir les beautés de l’île Rouge par ses propres moyens, mais cela reste difficile dans les conditions d’insécurité à Madagascar. La promotion du tourisme vert n’est pas la priorité des circuits organisés et du monopole actuel dans le secteur. En effet, le rôle même du tourisme vert est d’éviter les circuits officiels afin de réduire le tourisme de masse qui a des effets néfastes sur l’environnement.

Pour promouvoir le tourisme éthique et durable à Madagascar, il faut axer les priorités sur les formations et le financement des entrepreneurs locaux. Les organismes de crédit doivent proposer des solutions adaptées pour ceux qui débutent dans le secteur. La formation doit être d’une qualité irréprochable afin de transformer Madagascar en une destination touristique haut de gamme. De nombreux acteurs touristiques malgaches commettent la monumentale erreur de copier le succès du tourisme de l’île Maurice. Les situations de Maurice et de Madagascar sont très différentes. L’île Maurice doit compter sur le tourisme de masse parce que son potentiel touristique se concentre uniquement sur le balnéaire. Il doit attirer le plus grand nombre pour être rentable. A Madagascar, on a plusieurs sortes de tourismes, balnéaire, écologique, scientifique, culturel et historique. De ce fait, la promotion du tourisme de masse serait une catastrophe pour Madagascar que ce soit en termes de retombées économiques ou des dégâts sur l’environnement. N’oublions jamais que le tourisme de masse ne profitera qu’à ceux qui ont le monopole sur ce secteur, car les entrepreneurs malgaches n’ont pas les moyens d’y investir.

 

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